Parler de son diabète à ses proches

Parler de son diabète à ses proches est aussi une façon d’intégrer sa maladie. Ajustement des habitudes alimentaires, mesures de glycémies, phases d’hypoglycémies qui modifient l’humeur… sont autant de signes qui interrogeront et pourront inquiéter votre entourage. Ils se retrouvent face à l’inconnu, se sentent souvent impuissants. Alors autant mettre les choses au clair !

Rassurer ses proches sur son diabète

Vivre au quotidien avec un diabète, c’est notamment mesurer plusieurs fois par jour sa glycémie, prendre des médicaments et /ou se faire des injections d’insuline. Même avec un diabète équilibré, nul n’est à l’abri d’une forte hypo ou hyper-glycémie, donc de changements brusques d’humeur, voire d’un malaise. En revenant à la maison après l’annonce de votre diabète, des choses vont changer. Vous devrez prendre de nouvelles habitudes qui risquent d’impacter la vie de vos proches (même si c’est en bien quand il s’agit d’adopter une alimentation saine et équilibrée et de pratiquer une activité physique !). Difficile de leur cacher tout cela, d’autant que les contraintes liées au traitement seront parfois lourdes à gérer au début. Les proches d’une personne avec un diabète éprouvent souvent de l’inquiétude à l’annonce du diagnostic. « Quand je l’ai annoncé à mes enfants, ils ont été surpris et apeurés, » se souvient Yoro. C’était il y a 6 ans, quand il a appris son diabète de type 2. L’annonce est souvent brutale et source d’angoisse pour la personne à qui on vient de poser le diagnostic d’un diabète, alors comment rassurer ses proches quand on ne l’a pas été soi-même ?

« Il est important d’en parler de manière franche, poursuit Yoro, ça ne se guérit pas mais il y a des traitements, et avec une bonne hygiène de vie, on peut même peut-être vivre plus longtemps qu’un non diabétique ! Ça se gère, il y a des issues et on peut se sentir très bien grâce à un mode de vie sain. »

Claude a un diabète de type 1 depuis 17 ans. Elle était très jeune et affirme ne s’être « jamais cachée pour faire mes injections devant ma famille. Expliquer mon diabète, c’est aussi faire comprendre mes sautes d’humeur et leur permettre d’être vigilants et de réagir si je suis en hypoglycémie. »

Les proches : un soutien précieux pour la personne avec un diabète

Dans les moments de découragement, les proches représentent une aide précieuse. « A 66 ans, raconte Jean, vivant avec un diabète de type 2,  je commence à prendre des médicaments pour le cholestérol ou pour d’autres soucis… A force, cela fait beaucoup de médicaments. J’ai parfois envie de jeter toutes ces boites. Cela m’aide d’en parler à mes proches, de ne pas tout garder pour moi. » Tenir ses proches au courant du diabète, c’est aussi faire attention à leur santé, mettre en œuvre toute la prévention possible en matière d’hygiène alimentaire, d’activité physique, notamment. « Mes enfants et petits-enfants sont suivis,  poursuit Jean. J’ai également l’œil sur les gens, je les conseille, je les enjoins à garder une bonne hygiène de vie. Le diabète touche 6,8% de la population mondiale, ce n’est pas rien et ce chiffre ne fait qu’augmenter. »

En conclusion

Pour la plupart des personnes qui vivent avec un diabète, il est important de parler du diabète à ses proches, d’expliquer la pathologie, simplement, d’en expliquer les contraintes mais aussi d’assurer que cela ne change rien au projet de vie initial. Le diabète est une maladie chronique dont on ne guérit pas mais qui se soigne bien et qui permet de vivre une vie normale, de travailler, de voyager, d’avoir des enfants… « Aujourd’hui, mes enfants me voient évoluer, ils sont rassurés », conclut Yoro.