Alimentation et diabète, le plaisir est dans l’assiette

Une alimentation saine et équilibrée participe au bon fonctionnement de notre organisme et à notre bien-être. Quand on a un diabète, elle aide en plus à réguler sa glycémie et à prévenir les complications dues à la maladie. Découvrez ici les bases d’une alimentation équilibrée et des recettes pour se faire plaisir…

Qu’est-ce qu’une alimentation équilibrée ?

Quel que soit le type de diabète, l’alimentation tient une place prépondérante dans le maintien de la glycémie. Une alimentation équilibrée consiste à manger de tout, en adaptant les quantités selon son âge, sa carrure, son activité physique, et selon les familles d’aliments. Elle répond à des règles simples, valables avec ou sans diabète. « Concernant la partie médicamenteuse, on ne contrôle rien, commence Jean, avec un diabète de type 2 depuis 60 ans. On doit prendre ses médicaments et c’est tout. En revanche, au niveau diététique et activité physique, la solution est entre nos mains. »

Les principales familles d’aliments

Les glucides doivent constituer 55% de notre alimentation. Ils sont le carburant de notre organisme.
glucides lents (féculents, amidon, pain, céréales, pâtes à tartes, pizzas…) : ils doivent représenter l’essentiel des glucides consommés. Ils se libèrent progressivement dans le sang lors de la digestion, évitant ainsi les hypoglycémies.
glucides simples ou sucres rapides (fruits, desserts, boissons sucrées, boissons alcoolisées sucrées…)
Au moment d’acheter un paquet de gâteaux, vérifiez l’étiquette et choisissez plutôt celui qui contiendra le plus « d’amidon », que de « sucres ».

Les protéines (Animales : viande, poisson, œuf. Végétales : lentilles, pois chiches…) : elles doivent représenter environ 15% de notre alimentation. Elles sont utilisées essentiellement pour le bon fonctionnement des os et des muscles. Pour exemple, 100 gr de viande ou de poisson ou 2 œufs fournissent 20 gr de protéines.

Les lipides (matières grasses) : riches en acides gras, vitamines, elles sont essentielles au fonctionnement de l’organisme. Elles protègent les organes et les cellules, ralentissent la digestion des glucides,  jouent un rôle dans la régulation de notre température corporelle. L’huile, le beurre, sont des matières grasses. On en retrouve également dans la crème, le fromage, le lait, la charcuterie, la viande, les viennoiseries, les gâteaux… On doit les consommer en quantité limitée : entre 60 et 80 gr/jour. Pour exemple, une cuillère à soupe d’huile apporte 10gr de lipides.

Les fibres : elles ralentissent l’absorption du glucose dans le sang, permettant une diffusion progressive de l’énergie libérée par les glucides lors de la digestion. Elles préviennent ainsi les hyperglycémies et apportent une sensation de satiété. On les trouve dans les fruits, les légumes, les céréales complètes, les légumineuses (pois cassés, fèves, flageolets…).

Les aliments interagissent entre eux : ainsi, un produit à fort indice glycémique (faculté d’un aliment à faire augmenter le taux de sucre dans le sang) comme le pain blanc, voit son absorption ralentie s’il est consommé avec de la matière grasse. Une façon de prévenir les hypoglycémies.

En résumé, un repas équilibré type est constitué :

A chaque repas
o de légumes cuits ou crus (fibres, vitamines, sels minéraux, oligo-éléments)
o de féculents (glucides lents)
o d’un produit laitier (calcium…)
o d’un fruit ou d’une compote (glucides, fibres, vitamines, sels minéraux, oligo-éléments)
o de matières grasses : en petites quantités mais elles sont essentielles (acides vitamines)

1 fois par jour
o de protéines (viande, poisson, œuf)

Et bien entendu de l’eau.

Quelques conseils pour mieux s’alimenter

Dans le cadre d’une alimentation équilibrée avec un diabète :
• il est important de ne pas sauter de repas et de manger à heures régulières,
• variez les aliments pour varier les apports nutritionnels… et les plaisirs,
• mangez à votre faim, ni plus, ni moins,
• accordez de l’importance au petit-déjeuner.

Les écarts alimentaires permis si raisonnés

« Je ne m’interdis rien : tout est dans la mesure, poursuit Jean. Quand je fais un repas hors norme, j’enchaîne une activité physique hors norme et vice versa. L’auto gestion est le meilleur moyen d’arriver à des choses cohérentes et à ne pas s’empêcher de vivre. » Les produits sucrés ne sont pas indispensables dans un repas équilibré. Ils seront cependant la petite touche « plaisir » à laquelle chacun à droit de temps en temps. Les repas doivent rester des moments conviviaux et agréables. On peut manger de tout, avec un diabète,  mais en quantité raisonnée. Quand on se connaît bien et que l’on connaît sa maladie, on peut se permettre des écarts que l’on compense par une activité physique accrue immédiatement après ou par une injection d’insuline (diabète de type 1).

Les recettes de cuisine pour se faire plaisir avec un diabète

Le site Enfance, Adolescence Diabète propose une liste de recettes pour des repas de la vie de tous les jours, des repas de fête ou encore des pique-nique, ainsi que des conseils pour équilibrer les menus avec chaque recette. A vos fourneaux !

L’éducation thérapeutique, pour se réconcilier avec les plaisirs de la table

Concilier les « règles » alimentaires liées au diabète avec la réalité du quotidien peut sembler parfois contraignant. L’éducation thérapeutique permet de rencontrer des soignants, des diététiciens et aussi d’autres personnes qui vivent avec un diabète. Pendant les ateliers, on apprend à comprendre l’influence de l’alimentation sur la santé en général et le diabète en particulier. On peut poser des questions et profiter de l’expérience et d’astuces d’autres personnes pour mieux adapter son alimentation à son mode de vie, à des occasions particulières (repas de fête, pique-niques…), savoir comment adopter de nouvelles habitudes… et faire en sorte que partager un repas entre amis ou en famille reste toujours un plaisir.